Comment la taxe inflationniste brouille les cartes du déficit public en France

Par Nassim Terki Publié le 27/03/2024 à 09:54
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  • Les économistes ne prennent toujours pas en compte la taxe inflationniste.
  • Le déficit public en France est en hausse cette année.

Le déficit public de la France pour l'année 2023 réserve des surprises et soulève des questions quant à la précision des indicateurs économiques.

Une donnée souvent négligée vient brouiller les cartes : la taxe inflationniste. Invisible, mais bien réelle, elle impacte la dette publique et le pouvoir d'achat des Français de manière significative.

Alors, comment cette taxe influence-t-elle réellement la situation financière de la France et pourquoi est-elle souvent ignorée dans les calculs officiels du déficit public ?

Pourquoi le déficit public de la France pour l'année 2023 est-il plus important que prévu ?

Le déficit public de la France pour l'année 2023 est estimé à environ 5,6 % du PIB, alors que les prévisions tablaient sur 4,9 %. Cet écart de 0,7 point de pourcentage représente près de 20 milliards d'euros. Ce dépassement a suscité l'inquiétude de nombreuses personnes, notamment à Bercy, où de nouvelles coupes budgétaires se préparent pour éviter les réprimandes des agences de notation.

Pourquoi la taxe inflationniste n'est-elle pas prise en compte dans les calculs du déficit public ?

Les économistes reconnaissent l'existence de la taxe inflationniste, mais elle n'est pas actuellement intégrée dans les calculs officiels du déficit public. Cela conduit à une surestimation de ce dernier ainsi que du pouvoir d'achat des Français.

Si l'inflation est de 5 %, la dette publique nette est réduite d'environ 5 % du PIB en termes réels. Cela équivaut pratiquement au montant du déficit public de 2023. Cette taxe inflationniste agit comme une ponction sur l'épargne des détenteurs d'obligations et d'assurances-vie, mais elle n'est pas prise en compte dans les comptes officiels.

La prise en compte de la taxe inflationniste dans ces calculs permettrait une meilleure compréhension de la situation économique réelle de la France. Cette omission soulève des questions sur la précision des indicateurs économiques et la nécessité de revoir les méthodes de calcul pour une vision plus précise de la réalité financière du pays.

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